Cérémonie du 11 novembre 2023
Monsieur Le Député,
Messieurs les maires,
Messieurs les porte-drapeaux,
Mesdames et Messieurs les élus municipaux du Noyer en Ouche,
Mesdames et Messieurs, mes chers concitoyens,
Célébrer le 11 novembre, c’est d’abord et toujours commémorer la fin d’un conflit qui fût alors, ne l’oublions jamais, au début du 20ème siècle, le plus terrible et le plus meurtrier de l’Histoire du Monde.
Célébrer le 11 novembre, c’est 105 ans plus tard, fêter le jour où, enfin, une sanglante guerre s’est arrêtée, le jour où on a pu espérer que cette première guerre mondiale serait aussi la dernière, car malheureusement, on ne savait pas qu’elle ne faisait que s’interrompre et que l’horreur recommencerait deux décennies plus tard.
Le 11 novembre 1918, un jour certes de joie mais une joie altérée par les millions de victimes décédées, blessées ou infirmes dont les familles resteraient marquées à jamais.
C’est à nous, qu’il appartient à présent d’entretenir le souvenir de toutes les victimes et de leurs familles. Et nous savons bien qu’il ne suffit pas pour cela de lire les listes de noms gravés dans la pierre de nos Monuments aux Morts.
Il nous faut donc, en permanence, aller plus loin, associer le souvenir des victimes et la connaissance des causes, des circonstances et des conséquences de cette guerre… C’est un devoir de mémoire vital pour notre Avenir.
Les soldats de cette guerre ne se battaient pas en guerriers. Le désir de conquête ou de gloire leur était totalement étranger. S’ils se sont engagés à fond dans cette épreuve, dans des conditions qui aujourd’hui encore nous remplissent de respect et d’effroi c’est parce qu’ils entendaient faire la guerre à la guerre, en délivrer l’humanité une fois pour toutes.
Mais l’histoire en a décidé autrement. Après 77 ans de paix en Europe alors que la guerre n’a jamais cessé dans le monde, aujourd’hui elle est à nos portes. La guerre en Ukraine touche directement les civils et provoque des dommages mondiaux.
Je fais partie de ces générations qui ont eu la chance d’arriver à l’âge qui est le mien sans connaître personnellement la guerre. Cela m’a donné des responsabilités particulières humaines et morales à l’égard des générations qui, les unes après les autres, ont vu leurs rangs décimés sur tous les champs de bataille.
Cela nous donne aussi collectivement des responsabilités à l’égard de ceux qui, aujourd’hui encore, risquent leur vie et pour certains, la perdent sous l’uniforme de nos armées et au nom de la France.
Combattants de la Paix, combattants de notre sécurité intérieure et de nos sécurités extérieures, ils se battent et parfois meurent pour notre sécurité, prenant ainsi leur place dans la douloureuse continuité des victimes dont nous célébrons la mémoire.
Dans un monde où de nouveaux dangers nous menacent sur le plan militaire, face à tous les terrorismes, et aussi sur les plans économiques, financiers, technologiques, et environnementaux, il nous faut être vigilants et déterminés dans la défense de nos valeurs et de nos libertés.
Un tel anniversaire doit être pour nous un rappel tonifiant et salutaire. Il s’adresse autant à notre conscience qu’à notre mémoire. Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. C’est, en effet, à travers des journées de mémoire comme aujourd’hui que nous rendons hommage à notre passé et que nous construisons notre avenir.
Alors, je souhaite au nom de la mémoire et au nom de l'avenir que nous soyons tous suffisamment courageux et combatifs pour avoir l'honneur d'être dans l'Histoire ceux qui auront participés à construire un monde de liberté, d’égalité et de fraternité.
Vive La France et Vive La Paix